L’amour quand on est HPE : trop, pas assez… ou juste autrement ?
- sandrinedeclerck99
- il y a 9 heures
- 4 min de lecture
Aimer quand on est HPE, c’est comme danser au bord d’un champ de mines, avec un masque à gaz et le cœur à vif.
Trop de lucidité, trop de peur, trop d’amour aussi — et souvent la sensation d’être en orbite autour d’un autre monde.
Dans un quotidien que beaucoup vivent en pilotage automatique, les personnes à haut potentiel émotionnel aiment avec intensité, exigence, et vulnérabilité.

Vous ressentez trop fort, trop vite, trop loin. Et parfois, ça fait fuir. L’autre, ou vous-même.
Ce n’est pas que vous aimez mal.
C’est que vous aimez avec tout votre être, sans modération.
Une intensité émotionnelle hors norme
Quand on est HPE, on vit le lien dans sa forme la plus vibrante.
La connexion est immédiate, sensorielle, intuitive. Vous captez les humeurs, les gestes, les silences. Vous ressentez les besoins de l’autre parfois avant même qu’il les formule.
Mais cette hyper-réceptivité peut devenir un piège émotionnel : vous vous absorbez dans l’autre, jusqu’à vous oublier.
Vous aimez vite. Vous aimez fort. Et parfois… vous aimez seul·e.

Ce que vous attendez (et qui est rarement dit)
Vous cherchez de l’authenticité, de la sécurité émotionnelle, de la justesse dans les mots, dans les actes.
Vous avez besoin que l’autre vous voie vraiment, au-delà des apparences.
Et pourtant, vous vous retrouvez souvent face à un mur d’incompréhension.
Trop sensible. Trop exigeant·e. Trop intense.
Alors vous doutez.
Et si c’était vous, le problème ?
Non. Ce n’est pas vous. Ce sont vos besoins spécifiques qui demandent un cadre mieux adapté.
Dans un village de la Drôme provençale, Louise, mère de deux enfants, voit sa vie bouleversée lorsqu’elle renverse Pierre, un homme aussi brillant qu’atypique.
Pierre ne fonctionne pas comme tout le monde : il est direct, hypersensible, passionné par les chiffres et le langage, mais maladroit dans les codes sociaux. Louise, d’abord déroutée, va peu à peu découvrir la richesse émotionnelle et intellectuelle de cet homme différent.
Ce film, tout en délicatesse, explore la beauté des liens qui naissent quand on ose aller au-delà des normes relationnelles. Une ode à l’authenticité, à la bienveillance, et à ces “merveilles” que peut révéler l’amour quand on prend le temps de vraiment voir l’autre.
Le HPE face au rejet, au silence ou à l’abandon
Un texto sans réponse. Une phrase floue. Un retrait soudain.
Et c’est tout votre monde intérieur qui s’emballe.
Pas par faiblesse, mais parce que votre système nerveux est plus réactif, plus alerte.
Les mécanismes de l’attachement peuvent alors se réveiller : peur de l’abandon, auto-sabotage, dépendance affective…
Ou à l’inverse, des stratégies d’auto-protection rigides : fermeture, contrôle, isolement.
Ce n’est pas un “manque de maturité émotionnelle”.
C’est souvent le signe que vos blessures d’attachement sont restées vives, et qu’elles réclament d’être vues et accompagnées.
Ce qui peut aider

👉 Comprendre son propre fonctionnement
Apprendre à distinguer ce qui relève de l’intuition et ce qui vient de l’hypervigilance émotionnelle.
Identifier vos déclencheurs émotionnels et les schémas répétitifs de vos relations passées.
👉 Réguler son système nerveux
Explorer des approches comme la théorie polyvagale (Porges) pour apaiser le stress relationnel.
Intégrer des pratiques corporelles : respiration, ancrage, yoga, cohérence cardiaque.
👉 Identifier et soigner ses parts blessées
Avec l’IFS (Système Familial Intérieur), reconnaître vos parts protectrices (contrôle, retrait) et vos parts vulnérables (enfant blessé, peur du rejet).
Leur offrir un espace de reconnaissance et de réparation.
👉 Se réapproprier sa sécurité intérieure
Travailler en psycho-éducation de l’attachement pour mieux comprendre vos besoins dans le lien.
Poser des limites saines sans vous sentir coupable.
Cultiver votre estime de vous en dehors du regard de l’autre.
👉 Choisir un cadre relationnel aligné
Sortir de la peur de “faire fuir” l’autre en exprimant vos besoins.
Renoncer aux relations ambiguës, où vous devez vous brider pour être aimé·e.
Prioriser la cohérence émotionnelle et la communication sincère dans la relation.
Et si aimer autrement n’était pas un défaut… mais un cadeau ?
Le HPE peut vivre un amour profond, vibrant et authentique.
Mais cela demande de se connaître, de s’accompagner, et de se choisir.
Non pas en s’endurcissant, mais en s’installant pleinement dans sa vérité émotionnelle.
👉 Ce texte vous parle ?
Vous vous sentez perdu·e dans vos relations, ou trop sensible pour "aimer normalement" ?
Je vous propose un accompagnement respectueux de votre rythme pour remettre de la clarté dans vos liens.
"L’amour quand on est HPE : trop, pas assez… ou juste autrement ?"
Livres à recommander
Un ouvrage spécifiquement pensé pour les personnes HPE/HSP, qui aide à gérer l’hypersensibilité, l’hyper-empathie et l’intelligence émotionnelle pour mener une vie personnelle et relationnelle plus équilibrée et épanouissante.
C’est un classique international pour comprendre ce trait de sensibilité profonde, comment il structure les émotions et les relations, et comment apprendre à vivre avec sans se sentir submergé·e.
Un livre qui traite spécifiquement de la vie amoureuse des personnes hypersensibles et atypiques, avec des pistes pratiques pour mieux comprendre ses propres besoins et communiquer dans la relation.





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