Blocage dans la communication du couple : et si l’enjeu, c’était d’être une safe place ?
- sandrinedeclerck99
- il y a 6 heures
- 4 min de lecture
Dans un couple, on parle beaucoup d’écoute, d’authenticité, de communication bienveillante… Mais au cœur de ces enjeux, il y a souvent une notion sous-estimée : le sentiment de sécurité émotionnelle. Car au fond, ce qui empêche de dire les choses importantes, ce n’est pas l’incapacité à formuler des mots — c’est la peur de ce qui va se passer quand on les prononce.
Dans une relation saine, on peut tout dire. Pas parce que tout est facile, mais parce qu’on sait que l’on sera entendu·e, sans être attaqué·e, humilié·e ou effacé·e. C’est ça, une safe place. Et sans cet espace, la communication devient une lutte ou un retrait.

Blocage dans la communication du couple : comment redevenir une safe place ?
Quand parler devient risqué : comprendre le blocage
Les blocages dans la communication du couple ne viennent pas toujours de la mauvaise volonté. Très souvent, ils s’installent par réflexe de protection. Une personne qui se tait peut être quelqu’un qui a appris qu’exprimer ses émotions entraînait des conflits, des critiques ou du rejet. À force, elle développe un mécanisme de repli : elle évite les sujets sensibles, banalise ses ressentis, ou n’ose plus poser de mots.
Et à l’inverse, celui ou celle qui s’exprime dans la colère n’est pas toujours dans l’agression pure : c’est parfois la seule façon apprise de dire “j’ai peur”, “je souffre”, “j’ai besoin que tu sois là”. Quand la communication devient le théâtre d’un rapport de force ou d’un évitement, il ne s’agit pas d’un manque d’amour — mais d’un manque de cadre émotionnel sécure.
La vraie question : suis-je un espace sûr pour l’autre ?
On attend souvent que l’autre s’ouvre, qu’il ou elle parle, partage, écoute, change. Mais on oublie de se demander : quel espace j’offre à l’autre pour le faire ?
Est-ce que je suis réellement dans l’écoute, ou en train de préparer ma réponse intérieurement ? Est-ce que je laisse à l’autre la possibilité d’être vulnérable sans me sentir menacé·e ? Est-ce que je suis capable d’entendre une émotion, un reproche ou une inquiétude… sans tout ramener à moi ?
Être une safe place, ce n’est pas être parfait·e, ni même tout comprendre. C’est être un point d’appui émotionnel stable, capable d’entendre sans minimiser, sans détourner, sans juger. C’est offrir un espace dans lequel l’autre peut exister tel qu’il est, sans avoir à se méfier ou à se cacher.
Créer une safe place : 3 clés concrètes
1. Ralentir
Dans les moments de tension, notre système nerveux s’emballe : nous réagissons trop vite, défensivement, en mode survie. Prendre une respiration, se taire quelques secondes, regarder l’autre avec curiosité plutôt qu’avec suspicion — ce sont des gestes simples, mais puissants. Ils disent : « Tu peux parler. Je ne suis pas en train de t’attaquer. Je suis en train de t’écouter. »
2. Valider l’émotion
Dire « Je comprends que tu ressentes ça » ne veut pas dire « Tu as raison et je suis en tort ». Cela signifie : « Ton émotion existe, elle mérite d’être entendue, même si je ne la vis pas de la même manière. »Ce réflexe de validation permet de désamorcer les conflits en profondeur. Il montre que l’on peut se sentir différent·e sans se rejeter, et que l’amour n’a pas besoin d’être symétrique pour être sincère.
3. Parler de soi, pas sur l’autre
Le langage est un outil relationnel, mais il peut devenir une arme si mal utilisé. Parler de ce que je ressens, de ce que ça me fait vivre, est infiniment plus constructif que d’expliquer à l’autre ce qu’il est ou ce qu’il fait mal.
👉 Dire « Je me sens invisible quand je te parle et que tu regardes ton téléphone » est une ouverture. Dire « Tu ne m’écoutes jamais » est une accusation. L’un construit. L’autre détruit.

Et quand ça ne suffit pas ? La thérapie comme tiers sécurisant
Quand le dialogue reste bloqué malgré la bonne volonté, faire appel à une thérapeute de couple peut apporter un cadre neutre, contenu et structurant. Ce n’est pas "réserver une place avant la rupture", c’est offrir un espace protégé pour recréer du lien et réapprendre à se parler sans se blesser.
La thérapeute agit alors comme un miroir bienveillant, un médiateur, et parfois même un traducteur des émotions confuses. Il aide à poser des mots là où il n’y avait que du bruit, du silence ou des larmes.
Conclusion : la vraie communication, c’est oser la vulnérabilité dans un cadre sécurisé
Un couple qui communique bien n’est pas un couple qui ne se dispute jamais. C’est un couple où chacun peut déposer ses ressentis sans avoir peur de ce que cela va déclencher. Un couple où les émotions peuvent circuler, même les inconfortables, sans craindre qu’elles brisent le lien.
Être une safe place pour l’autre, c’est lui offrir un refuge, pas une zone de guerre. Et c’est dans cette zone de sécurité que naissent les vraies conversations. Celles qui réparent, qui rassemblent, et qui rapprochent.
Parce qu’à la fin, ce qui fait durer l’amour, ce n’est pas la perfection du dialogue. C’est la sécurité qu’on crée à deux, pour pouvoir continuer à parler.
👉 Sandrine Declerck, thérapeute de couple à Paris 15, vous accompagne avec bienveillance pour recréer ce lien de sécurité émotionnelle dont toute relation a besoin pour durer.Un espace neutre, professionnel, pour vous retrouver et recommencer à vous écouter, autrement.
Prenez rendez-vous pour avancer ensemble, sans vous perdre.
Comentarios